CIAM LA FABRIQUE – UNIVERSITE TOULOUSE JEAN JAURES – 2014
Avec la participation de Michel Cloup – Rémi Groussin.
Montage – Lucie Laflorentie – Commissariat – Jérôme Carrié
« Ce qui frappe tout d’abord lorsque l’on s’arrête dans un vieux motel comme le Par-A-Dice Motel à Las Vegas, c’est cet aspect fragile et transitoire qui traduit aussitôt la crainte de s’attacher à quelque chose ou à quelqu’un. » Bruce Bégout, Lieu commun, éditions Allia, 2003, p. 43.
Dans cette exposition, Béatrice Utrilla convoque des réalisations produites lors de séjours récents aux Etats-Unis et en Allemagne. Mettant ainsi en résonance les productions réalisées à la Reynerie avec de nouvelles images et des réalisations antérieures, l’exposition du CIAM propose au public de construire sa propre fiction à travers des images de provenances diverses. S’attachant à dévoiler des lieux et des instants, des histoires et des liens, Béatrice Utrilla élabore une sorte d’architecture de la fiction.
Image-mouvement, image-objet, image-écran, l’œuvre de Béatrice Utrilla questionne le statut de l’image entre photographie et peinture en explorant différentes modalités de production et de monstration. L’image n’est ici jamais comprise comme une seule réalité au sens univoque. Les images se connectent et résonnent entre elles pour composer un parcours visuel et mental. Si les images de Béatrice Utrilla constituent bien des traces d’une expérience du réel, elles offrent surtout l’opportunité à chacun de recréer ses propres liens et de se projeter dans l’œuvre. A la manière d’un miroir, le travail de Béatrice Utrilla ne figure-t-il pas moins le reflet du vécu que les échos de notre propre désir ?
Le Mur d’Images composé de 15 images de dimensions uniques et variables (du 30 x40 cm au 240X 180 cm) et de deux supports différents : contre collage sur PVC pour les formats intermédiaires et image sur toile non tissée pour les plus grands formats, collées directement au mur, cet ensemble d’images est posé sur un mur cimaise de 12 mètres de long et d’une hauteur de 1 mettre 10, profondeur 25 cm. Cette installation d’images est accompagnée d’une bande son composée par Michel Cloup
Le mur vidéo est constitué de 7 vidéos projetées simultanément. La musique composée par Michel Cloup pour cette installation prolonge le mouvement des images dans une interaction constante entre images et son. Les séquences vidéo composées de boucles s’enchainent au rythme du déplacement du spectateur. Les projections sont de dimensions variables. La plus grande mesure 3m34 de hauteur sur 4m57 de largeur et la moins grande 2m30 sur 3m10 de largeur. L’installation vidéo se déployait sur un mur de 33 mètres de long et d’une hauteur de 4 mètres.
La pièce son est installée dans un espace noir, une vidéo d’une neige télé est projetée en boucle sur un écran. La bande son est composée par Michel Cloup avec des textes de Michel Cloup et Béatrice Utrilla. L’image vidéo est comme un écran blanc : la répétition de la neige laisse le spectateur attentif à la musique et aux paroles.