Parc de l’orangerie – Musée/centre d’art du verre – Blaye-Les-Mines
Lorsque l’on arrive sur le domaine de la verrerie, les bâtiments paraissent indéfinis, hors d’usage, cachés dans la verdure. Portant les marques d’un passé révolu, ils témoignent des multiples usages qui se sont succédés dans le lieu : salle de conseil, bureau administratif, camp de vacances…
A l’intérieur, des couloirs vides, des pièces fermées. Un escalier nous conduit au premier étage. Dans un pot de fleur, un caoutchouc annonce une micro salle d’attente devant le bureau toujours ouvert du directeur.
Dans ces lieux en attente d’une transformation, des pièces abritent des socles, d’autres des cartons. Des étagères en métal attendent des caisses de conservation d’objets archéologiques. D’anciens bureaux préservent des œuvres en verre recouvertes de papier de soie. Les volets sont fermés, une légère lumière pénètre par les jalousies. Elle permet d’éclairer finement les objets et les pièces.
Dans la pénombre, les images se construisent, elles cadrent des constructions de détails, des enchainements de formes, des inter-espaces. Le grain de ces images rappelle la trame des écrans ou plus simplement les filtres des images Instagram. Dans le noir, les capteurs numériques reproduisent le grain de la pellicule argentique. Pour cette commande photographique, Béatrice Utrilla est restée pendant plusieurs jours dans ces coulisses à décrypter et à saisir les souvenirs de ces lieux, pour l’instant invisibles.